Chaque lundi, durant quatre semaines, « J’ai Croix » organise 1 debat via 1 enjeu economique.
Aujourd’hui, Henri Guaino, depute LR des Yvelines et Pascal Lamy, directeur de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) entre 2005 et 2013 debattent des apports et des limites du libre-echange.
Lecture en 7 min.
Faut-il environ protectionnisme ?
Pascal Lamy et Henri Guaino.
Marc Chaumeil/Divergence Afin de La Croix
Pour Henri Guaino, les limites du libre-echange paraissent ressenties partout dans le monde occidental.
Olivier Chaumeil/Divergence pour Notre Croix
Pour Pascal Lamy, votre n’est gui?re le protectionnisme qui protege, mais le social, l’education, la formation.
Olivier Chaumeil/Divergence pour Notre Croix
Est-ce la fin d’une mondialisation ?
Jusque-la, les dirigeants des principaux pays developpes presentaient un front uni face a la montee des contestations en pays occidentaux et au ralentissement des echanges mondiaux. L’ensemble de reaffirmaient, a chaque sommet international, que le libre-echange restait le meilleur moyen de relancer une economie enkystee depuis la grande crise financiere de 2008.
Mais l’election de Donald Trump a Notre presidence des Etats-Unis a change la donne. Notre 18 mars, au cours du soir G20 Finances de Baden-Baden, en Allemagne, le nouveau secretaire d’Etat americain au Tresor, Steven Mnuchin, a retourne ses homologues a rebrousse-poil en faisant retirer du communique final l’habituelle condamnation du protectionnisme.
Serait-ce le signe que des Etats-Unis ont decide d’eriger de nouvelles barrieres a leurs frontieres ? C’est ce que laisse entendre le autre occupant une Maison-Blanche, avec le projet de « Border Adjustment Act » qui surtaxerait les produits etrangers Afin de couvrir les entreprises et l’emploi americains.
Pour ou contre la mondialisation ? bristlr En France aussi le debat divise l’opinion, ainsi, les candidats a la presidentielle. Avec d’un cote les defenseurs d’une souverainete ramenee aux frontieres nationales, de Marine Notre Pen a Jean-Luc Melenchon en passant avec Nicolas Dupont-Aignan. Et, de l’autre, les partisans d’un liberalisme plus ou moins encadre – Benoit Hamon, Francois Fillon, Emmanuel Macron.
Les premiers n’hesitent gui?re a proner, si necessaire, une sortie de l’Union europeenne Afin de plus defendre les interets nationaux. Mes seconds estiment que l’Europe reste une chance Afin de la France plus qu’une menace. Ouvert ou ferme : deux visions de l’univers qui depassent le traditionnel clivage gauche-droite et que l’election presidentielle devra trancher.
Henri Guaino, depute LR des Yvelines et Pascal Lamy, directeur de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) entre 2005 et 2013 debattent des apports et des limites du libre-echange.
Rompant avec des decennies de politique americaine, Donald Trump se declare a J’ai fois contre le libre-echange et contre le multilateralisme. Est-ce le debut d’une nouvelle ere ?
Henri Guaino : « Oui. Concernant le meilleur ou pour le pire. Concernant le meilleur s’il s’agit de remettre en cause cette derive qui possi?de concernant finalite l’aplatissement du monde : un grand marche ou l’integralite des pays devraient avoir identiques regles, institutions, voire gouts. Elle se heurte a Notre realite des nations et des identites. Ca nourrit chez les peuples le sentiment qu’on veut les empecher de choisir leur contrat social, leur modele politique, economique et culturel.
Il s’ensuit une crise democratique qui peut deboucher dans des reactions fortes comme le Brexit ou l’election de Donald Trump. Si l’on neglige ces mouvements de fond, nos crispations nationale et identitaire, des souffrances sociales deboucheront sur 1 protectionnisme dur. Cela sera pour le pire.
Pascal Lamy : « J’ai politique de Donald Trump se resume en une formule : « L’Amerique d’abord ». Je crains le national capitalisme. Le nationalisme en priorite, on sait ou ce qui mene : a la guerre.
A l’inverse, la croissance, le developpement, la reduction en pauvrete vont pouvoir etre facilitees par l’adoption de normes communes. Certains problemes – gui?re tous – doivent etre traites au niveau mondial. Et lorsqu’on parvient a des convergences, ceci service du bien etre.
Comment est-on passe en plusieurs annees d’une mondialisation « heureuse » a une contestation En plus qui plus est forte en Occident ?
P. L. : Je n’ai jamais ete l’apotre d’une mondialisation « heureuse ». Comme Janus, elle apporte un visage souriant quand elle permet de reduire J’ai pauvrete. Mais elle a aussi un aspect grimacant avec l’augmentation des inegalites.
Mes mecanismes de protection sociale qui permettaient jusque-la de reduire, en Occident, les effets negatifs du capitalisme de marche paraissent devenus moins operants, en raison en vitesse ainsi que la force du developpement d’la globalisation.
Il n’est gui?re surprenant que cette defiance s’exprime d’abord au sein des pays ou les systemes de securite sociale sont les plus faibles, les Etats-Unis et, en Europe, la Grande-Bretagne.
Trois. G. : Pour que l’ouverture soit acceptable, on doit que les gagnants indemnisent, bien en part, les perdants. Sinon, on suscite la revolte. On ne est en mesure de plus se contenter d’expliquer aux Occidentaux que leurs souffrances ont concernant contrepartie l’amelioration du sort des autres peuples.
Malgre l’existence d’« amortisseurs sociaux », les Francais jugent negativement la mondialisation. Y a-t-il une exception francaise ?
P. L. : La France reussit, globalement, autant que d’autres Europeens dans la mondialisation. Neanmoins, nous avons mode a diaboliser individu. Deux tiers des Francais considerent l’economie marketing comme 1 danger. Et le propos politique entretient votre exception.
Trois. G. : On ne diabolise jamais individu en constatant des limites du libre-echange et du capitalisme financier. Elles seront ressenties partout dans un monde occidental occupe a perdre son statut de puissance.
Cevapla
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