Quand vous devenez infirmiere liberale, vous rentrez plus ou moins dans le quotidien privee de vos patients, soins a domicile obligent…

Quand vous devenez infirmiere liberale, vous rentrez plus ou moins dans le quotidien privee de vos patients, soins a domicile obligent…

Alors comment gerer ces relations qui sont “plus intimes” que dans un etablissement public ? Quelles seront les limites a ne point franchir ?

Voici votre temoignage d’Elodie Manikowski, infirmiere liberale depuis 15 annees et exercant dans la region de Toulouse

Quelle relation menez-vous avec ces patients ?

J’ai relation patient-soignant n’est pas evidente. Elle se noue autour d’un soin bien en prenant soin… Nous, infirmieres liberales, exercons notre profession au domicile et non dans un etablissement de sante, ce qui rend notre exercice un brin plus perilleux. Nous sommes amenees a entrer dans l’univers du patient, dans sa bulle, son intimite, le cadre de vie, www.datingmentor.org/fr/rencontres-de-plus-de-60-ans/ son territoire ainsi que celui de sa famille parfois.Cette relation infirmiere-patient doit rester technique et etre une alliance entre technicite, securite et respect de chacun. Il va falloir donc prendre des precautions afin de se proteger les uns et les autres de situations envahissantes, conflictuelles… mais chaque rencontre nous enrichit, nous amene de l’experience, des lecons de vie.

Quels paraissent les risques, nos limites a ne point franchir ?

Personnellement, j’suis fort sensible aux regles de politesse, ainsi, je ne commence jamais votre soin sans avoir eu un “bonjour”, ainsi que je ne passe jamais un objet sans avoir entendu la formule magique « s’il vous plait » et evidemment « merci » est de rigueur. Rien que ces trois formules peuvent permettre souvent deja de poser de bonnes bases de travail.

Il m’est arrivee d’avoir des patients, heureusement minimum nombreux, qui, a mon arrivee, ne disaient nullement bonjour, « attaquaient » d’emblee dans la maniere dont je faisais le lait, ralaient sur l’horaire, posaient de multiples questions sans me laisser moyen de repondre, en faisant le jeu des questions-reponses.

Je les laisse s’exprimer et lorsque la tirade est terminee, je reitere mon “bonjour” et je pose la question “qu’est-ce qu’il vous arrive monsieur ?” Cela oblige l’individu soignee a se repositionner et reprendre des choses calmement, avec parcimonie. On doit savoir faire la sourde oreille pour pouvoir etre mieux entendue ?

Les patients aiment comparer nos confortables des uns et des autres en terme de techniques de soins, et aussi les “petits bonus” qui ne font pas part des soins mais que nous pouvons amener Afin de faciliter le quotidien des malades, ainsi, qui vont tres souvent mettre en danger a la fois la prise en charge du patient et l’equilibre de fonctionnement de l’equipe de soins.

J’imagine notamment au fait d’aller chercher le pain, sortir sa poubelle, ou ouvrir des volets, actes non sanitaires, certes essentiels a le quotidien quotidienne, mais qu’il faut savoir faire avec parcimonie ! Des actes qui ne doivent jamais etre une obligation pour chacun des membres de l’equipe infirmiere mais qui doivent etre realises par rapport i  tous, selon ses possibilites, ses affinites, ses urgences?

Qui n’a gui?re entendu « eh bien votre collegue, elle au moins elle reste gentille, elle est allee chercher le pain ! »

Comme souvent, des habitudes seront mauvaises. Au moment ou ils font une urgence et que vous ne pouvez gui?re rendre votre service, vous serez consideree comme une “mauvaise infirmiere”… C’est tel aussi prendre le sirop avec son patient. Bien que ce soit salutaire pour celui-ci et Afin de nous aussi, j’evite de le Realiser dans la prise en charge quotidienne, i  chaque fois chez la aussi personne, car un cafe non retourne va etre vecu par le patient tel votre drame !!

D’ou l’importance d’avoir une cohesion d’equipe dans la prise en charge, de savoir definir son role, de ne point tout Realiser, bien accepter a bien tarifs pour plaire ou pour gagner de la patientele. Il faut trouver le franchement milieu, ce qui n’est pas evident et ne s’apprend qu’au fil un moment sur le terrain.

Parfois, malgre de bonnes volontes Il existe des desaccords. On doit donc savoir passer le relais a d’autres specialises de sante. Nous ne pouvons pas nous entendre avec tous et vice-versa !!

Quels paraissent aussi les bons cotes dans une relation infirmiere liberale-patient ?

La plupart du temps, tout se passe bien au milieu des patients. Nous nos accompagnons sur des tranches de vie plus ou moins grandes, sur des prises en charge de divers journees a certains annees, d’ou une certaine appartenance au cercle intime desfois. Mes echanges font part integrante du lait, qu’ils soient bien particuliers a celui-ci ou totalement hors contexte : partager une recette de cuisine, echanger dans le jardinage? Porter 1 interet a quelqu’un est toujours tres valorisant pour celui-ci, surtout pour nos personnes agees qui souvent vous disent « on ne sert plus a rien ». Pouvoir donner une astuce reste 1 bonheur Afin de eux.

Les gens agees nous font redecouvrir l’Histoire, l’evolution des techniques, la modernisation ? Le domicile est 1 formidable lieu d’echange, nombre plus riche qu’en etablissement car nous sommes a un moment fourni, Afin de un temps donne, chez un individu, i  sa place et elle seule. Nous ne sommes jamais interrompues dans nos soins, comme nous pouvons le vivre en etablissement de soins, via le voisin de chambree qui pose des questions sur son etat, ou avec le medecin qui vient vous chercher pour faire la visite la dorenavant d’emblee, toute affaire cessante !

Et quelle est la relation a mener au milieu des membres en famille du patient ?

C’est vrai qu’il ne faudrait jamais oublier non plus le soutien, l’accompagnement de l’entourage social et familial du patient. Vous devez que chacun (famille, coloc’, amis, professionnels sociaux ainsi que sante) trouve sa place (pour celui qui veut bien sur en avoir une !) aupres du malade et a condition que celui-ci le veuille aussi. Notre patient a toujours le soir mot via la realisation ou non d’un lait; d’ou la necessite au depart de fixer a minima “des regles” Afin de chacun, apres discussion et selon les possibilites…

Qui fait quoi ? Au Moment Oi? ? Quel est le materiel a mettre a une disposition ? Quelle reste une amplitude horaire de passage ? Comment se coordonne-t-on ?

Ce paraissent toutes ces petites choses qui vont faire la specialite en prise en charge. Si le kine, l’aide-menagere et l’infirmiere arrivent en meme temps, personne ne est en mesure de bosser convenablement aupres de cette personne et nous, experts, avons ainsi de la peine en terme de « timing » Afin de les interventions suivantes.

Notre patient reste au centre du lait, la famille ou aidant bio, di?s qu’ils sont presents, sont au centre de l’organisation. Ce paraissent eux qui vont etre le relais des renseignements, vont assister l’individu soignee bien au long du jour et de la nuit. On doit savoir les accompagner, les guider, les soutenir et en prendre lait !

J’imagine qu’il va falloir garder a l’esprit que tous des intervenants est le soutien de l’autre De sorte i  maintenir au domicile 1 patient dans les meilleures conditions possibles, d’ameliorer sa qualite de vie, de respecter ses volontes.

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